Fiches ancrages

CANADA

Aborder  le conte canadien demande de prendre en compte de nombreux critères. Ces critères sont relatifs à l’histoire de cette région nord américaine.

LITTÉRATURE ORALE CANADIENNE

Aborder  le conte canadien demande de prendre en compte de nombreux critères. Ces critères sont relatifs à l’histoire de cette région nord américaine. Il semble essentiel de bien préciser de quelle littérature orale nous parlons :

*Littérature orale des premières nations

*Littérature orale traditionnelle francophone

*Littérature orale  traditionnelle anglophone

*Littérature orale contemporaine anglophone ou francophone

*Littérature orale des communautés migrantes

Bref un panel riche de cette grande diversité qui s’est fondée sur cet immense territoire.

           

LITTÉRATURE ORALE DU QUÉBEC

Littérature orale traditionnelle francophone

Québec

Au Québec en dehors de la littérature orale autochtone, la littérature orale de langue française est avant tout un héritage des premiers colons français. Transmise depuis près de trois siècles par la tradition orale cette littérature s’est conservée grâce à l’immensité du pays et à sa vocation rurale. De nombreux collecteurs, depuis le XIX° siècle ont commencé leur recueil et leur transcription. Le temps en a, bien entendu, modifié certains éléments mais sa transmission, en dehors du mode écrit, l’a conservée proche de ses origines.

Relégué à ses débuts au rang de divertissement par la religion le répertoire de la littérature orale reste malgré tout un répertoire qui relie les migrants à la France. Il transmet des paroles de sagesse ou de contestation face aux pouvoirs. Dans le cadre d’une société en grande partie analphabète il va jouer un rôle essentiel de socle d’une mémoire communautaire. En transmettant les archétypes ancestraux il donne à cette jeune nation les moyens de se reconnaître.

Le déclin de la transmission de cette littérature orale traditionnelle semble s’amorcer avec l’urbanisation du Québec et l’alphabétisation nécessaire à ce nouveau contexte. De plus, dans les villes, les  nouveaux moyens de communications culturelles (cinéma, théâtre, radio, télévison..) tendent à remplacer cette transmission ancestrale. Malgré tout, dans les camps de bûcheronnage, loin des cités et sans moyen de communication, la tradition se perpétuera encore longtemps jusqu’aux années 1950. « Certaines compagnies forestières engageaient même des conteurs pour divertir leurs engagés ». Des dizaines de milliers de bûcherons travaillaient chaque hiver dans ces camps.

Vers la fin du 19° siècle, des écrivains comme Honoré Beaugrand et Louis Flechette, conscients des richesses de la tradition orale mettent en écrit un ensemble de récits de cette littérature orale. L’ethnologie, et l’anthropologie naissante, prendra le relais (Marius Barbeau, Luc Lacoursière, le Père Germain Lemieux, le Père Anselme Chiasson, Carmen Roy) puis, plus tard, Jean Duberger, Jean-Claude Dupont  et bien d’autres encore.

Tout ce travail effectué constitue un ensemble patrimonial d’une très grande qualité qui est disponible au Musée canadien des civilisations (Québec), à l’Université de Laval, à l’Université Laurentienne et à l’Université de Moncton. Ces archives ont aussi été, pour une petite part, éditées et donc sont disponibles.

LES COLLECTEURS ET CHERCHEURS DU QUÉBEC

Anselme Chiasson (Plus )

Bertrand Bergeron (Plus)

Carmen Roy (Plus)

Ernest Gagnon (Plus )

Germain Lemieux (Plus)

Honoré Beaugrand (Plus)

Louis Frechette (Plus)

Luc Lacourcière  (Plus)

Marius Barbeau (Plus )

Raoul Roy (Plus )

Robert Bouthillier (Plus)

Vivian Labrie. (Plus)

Bibliographie

Mille ans de contes Québec / Coll- Milan -1996.
• Les Jongleurs du billochet / Germain Lemieux – Co-éditon Bellarmin (Montréal – Maisonneuve et Laros – 1972.
« Huron Wyandot Traditional Narratives in Translation and Native Text. / Marius Barbeau – National Museum of Canada, Bulletin n°165, Ottawa, 1960.
• Contes des Indiens Emérillon / CILF / EDICEF -1994.
• Contes montagnais Quebec / CILF / EDICEF -1983.
• Contes et récits du Canada / Ch Quinel et A. De Montgon – F. Nathan – Paris / 1946 .
• Contes et nouvelles du Québec 1800-1950 Tome I / Beq – (bnco10)
• Contes, légendes et récits du Saguenay-Lac Saint-Jean./ Bertrand Bergeron. Edition trois pistoles – 2004.
• Du surnaturel./ Bertrand Bergeron. – Editions trois Pistoles. 2006
• Il était Quatre fois /. Bertrand Bergeron. Edition JLC.- 1996.
• La Bête à sept têtes et autres contes de la Mauricie. / Clémant Legaré (Présentation) ed. Quinze. / Mémoire d’Homme.1980.
• Pierre la Fève et autres contes de la Mauricie. / Clémant Legaré (Présentation) ed. Quinze. / Mémoire d’Homme.1982.
• L’oiseau de la vérité et autres contes des pécheurs acadiens de l’île du cap-Breton . / Gérald E Aucoin (Présentation) ed. Quinze. / Mémoire d’Homme.1982.
. « La métamorphose comme limite de l’animalité symbolique » Emmanuel Delvaux. In Cahiers de littérature orale N°22 1987 p57.

Littérature orale des premières nations

La forêt vive. Les récits fondateurs du peuple Innu (2004) – Ouvrage disponible grâce aux Classiques en Sciences Sociales
Quatrième de couverture

Les quatre merveilleux récits qui composent ce recueil relatent la création du monde à la manière innue. Ils mettent en scène les aventures de Tshkapesh, qui apprend à départager le jour de la nuit, la vie de la mort, les animaux des hommes, le ciel de la terre, les chasseurs de leurs proies.
Au-delà de leur poésie et de leur merveilleux – qui sont pour nous, lecteurs ignorants, leurs traits les plus évidents-, ces récits étaient destinés à jouer un rôle fondamental dans les cultures qui leur ont donné naissance, qui ne connaissent pas l’écriture. Les récits de création du monde forment un genre classique, dont nous ne connaissons que les anciennes productions sur la base desquelles nos cultures se sont édifiées (l’époque de Gilgamesh, la Genèse, etc.). Rémi Savard nous permet enfin d’ajouter à ce corpus ces récits du peuple innu, ces Indiens de la famille algonquienne qui habitent le Nord du Québec.
Dans cette passionnante étude, l’auteur met en lumière les parentés plus que fortuites entre la cosmologie algonquienne et les diverses cosmologies eurasiennes encore en vigueur avant l’apparition de ce raz-de-marée que représentèrent le bouddhisme, le judaïsme, le christianisme et l’islam. En arrivant dans les Caraïbes en 1492, Christophe Colomb était convaincu d’être aux portes de l’ex-royaume du Grand Khan. Et si Colomb ne s’était pas trompé autant qu’on l’a si longtemps cru ?Littérature orale  traditionnelle anglophoneLittérature orale contemporaine anglophone ou francophoneLittérature orale des communautés migrantes

Les peuples autochtones du Québec